PRESSE – Vienne et Moulière Solidarité rime avec qualité

Publié le 20/07/2022

L’association propose des chantiers et des ateliers d’insertion par l’activité économique. Avec parfois des chantiers d’éco-construction d’envergure.

La bâtisse n’a pas encore de toit et les salariés de l’association Vienne et Moulière Solidarité (VMS) s’activent à remonter les murs de pierre. À Bignoux, c’est un particulier qui a choisi de leur faire confiance. « C’est un ancien corps de ferme qui était en train de s’écrouler, nous essayons de lui rendre son aspect d’origine pour en faire un locatif, explique Jean-Michel Renaud, le propriétaire des lieux. C’est la troisième fois que je fais appel aux services de VMS. Je suis très satisfait de la qualité de leur travail. Les encadrants techniques savent de quoi ils parlent, c’est important. Et je suis aussi sensible à l’aspect social de la démarche. La main-d’œuvre est assurée par des gens qui, à un moment ou à un autre de leur vie, ont eu des difficultés. Ce travail permet de leur remettre le pied à l’étrier. »

Se spécialiser dans l’éco-construction
Acquérir un savoir-faire pour un retour pérenne vers l’emploi, c’est la vocation de VMS et de sa branche construction. « Au départ, la plupart de nos salariés en contrat d’insertion n’ont pas de connaissance en bâtiment, explique Fabrice Hefti, encadrant technique à VMS. Nous touchons à tout : carrelage, béton, chape, plancher, sol souple… Plus ils ont de cordes à leur arc, plus ils intégreront facilement une entreprise. »
Joselito Leman fait tourner une bétonnière. Il a intégré VMS depuis un an. Il avait alors 17 ans. « J’ai quitté l’école sans diplôme à 16 ans et je ne faisais rien, raconte le jeune homme. Et puis j’ai eu une fille, il fallait que je me ressaisisse. J’apprends beaucoup et l’ambiance est agréable. Je sais désormais monter un mur en pierre ou en parpaing, faire de la peinture. À la fin de mon contrat d’insertion, j’envisage de trouver un contrat en alternance afin de passer un CAP plaquiste. Je suis déjà en contact avec le Centre de formation des apprentis de Châtellerault. » En plus des compétences techniques, VMS permet aussi de recréer du lien social, de la confiance et de la motivation. « Notre satisfaction, c’est lorsqu’ils retrouvent un emploi durable », témoigne Fabrice Hefti, l’encadrant technique.

En dix ans d’existence, VMS a permis à une cinquantaine de personnes de sortir de la précarité mais peut aussi se targuer de belles réalisations. « Il y a dix ans, le maire de Savigny-Lévescault nous a confié notre premier chantier d’insertion avec la rénovation de la maison des Grassinières pour en faire la médiathèque municipale », rappelle Jean-Paul Pallueau, le président de la structure. Le chantier réalisé en éco-construction a posé les jalons de l’ambition de VMS. « Nous essayons de nous spécialiser dans ce genre de projets vertueux en éco-construction, indique Stéphanie Auriche, directrice de l’association. Nous voulons montrer que nous sommes une entreprise comme les autres. » Pour l’instant, le pari est réussi.

Lire l’article paru dans les colonnes de la Nouvelle République le 18 juillet 2022